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Ambition Passionneur
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24 octobre 2008

Pas eu de chance

Le lendemain de la diffusion à la télévision du film relatant la vie de Françoise Sagan, j'ai entendu une bribe de conversation dans la rue : "... Elle a pas eu de chance dans sa vie quand même..."

Les jours qui ont suivi la mort d'un acteur jeune encore, j'ai entendu et lu partout qu'il n'avait pas eu de chance non plus.

Et si c'était l'occasion de réfléchir et de rappeler que nos vies sont le résultat de nos comportements.
Nos comportements face à des évènements extérieurs, bien sûr, parfois. Mais souvent des comportements qui dépendent de notre libre arbitre.
Je choisis de conduire une voiture de sport à vive allure après avoir bu ? Je vais me créer plus facilement des raisons de me plaindre.
Même si mes parents ont divorcé, même si j'ai subi une injustice sociale, même si mon enfance fut malheureuse, même si je suis endetté jusqu'au cou, c'est absurde ! Et personne ne m'oblige à faire quelque chose d'absurde.

En menant une vie à risques inutiles, je parle bien de risques inutiles pas de risques "d'entrepreneur" qui sont, eux, toujours récompensés, on a vite fait de s'attirer des conséquences néfastes pour soi, qui, de conséquences deviendront causes des conséquences suivantes. Cercle vicieux et récurrence ont trouvé un terrain fertile.
J'ai un problème. Pour le fuir, je me drogue. Que va-t-il arriver ? Je vais aller mieux ? Non, j'irai plus mal.

A ce stade, on va parler de poisse, de malchance, de mauvaise étoile et de fatalité. Et ce faisant, on ne se sera pas servi de cette expérience. Aussi, on n'aura pas fait un pas vers une évolution et vers une certaine sagesse, une certaine tranquillité et surtout vers la liberté de ne pas subir.

(C'est à ce moment de la lecture, que les esprits bien formatés vont crier au simplisme, à la banalité, à la bêtise même. Qu'importe !)

Nous avons des ressources pour décider le bien et le meilleur. Pourquoi se victimiser, s'affaiblir, se vider de l'énergie restante, se construire des obstacles pour finir par dire : Pas eu de chance.
A l'évidence, le talent n'offre pas la sagesse. La sagesse ça se travaille et ça demande de renoncer à des choses un peu trop brillantes, un peu trop éphémères.

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Commentaires
H
" on peut amener le cheval à la riviére , mais pas le forcer à boire " <br /> <br /> se victimiser n'st pas forcément volontaire , et pour sortit de cet état il faut , c'est vrai s'en donner les moyens ... la voie vers la sagesse n'est pas de tout repos ...<br /> oui , la résilienceexiste , et on n'est pas obligée de rester en souffrance toute sa vie , il y a peut-être un peu de chance , je ne sais pas , les voies de l'inconscient sont si riches ; alors disons qu'il y a les chances qu'on veut bien saisir , qu'on se donne ...<br /> Comme , aller voir un psy , ou je écrire un blog , ou peindre , ou danser .... que sais -je ...<br /> <br /> Merci Claudio de nous interpeller ...<br /> je préfére en soi aussi l'absou à l'éphémére ... néanmoins l'éphémére peut aussi avoir du bon ... tout dépend de quoi on parle !<br /> à bientôt<br /> helena
B
Alors je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi par rapport aux psy. <br /> <br /> Il en est de très bon, non loin de Nice (enfin moi et la géo... Toulon Marseille, c'est pas loin, non ?) qui lorsqu'il a un patient dans son cabinet utilise de très fins stratagèmes pour le faire changer et trouver la solution, la sienne. <br /> <br /> C'est ce que faisait aussi Milton Erickson en utilisant l'hypnose et une certaine forme de communication... efficace, persuasive. Après, qu'il s'agisse du Dr Megglé ou du Dr Erickson tous deux sont décriés par leur confrères enfin par certains con-frères. Pourquoi : déontologie, éthique !<br /> <br /> En tout cas, les résultats sont là et leur patient ne se plaignent pas de leur déonto et de leur éthique. <br /> <br /> Qui plus, on parle ici de thérapie brève. Nul besoin de 10 ans de psychanalyse où l'on se plaindra de son père et de sa mère inlassablement, comme le disait Victor, pour aller mieux.
B
C'est malin !
C
Le propos de Victor était plus nuancé Berrybelle. Il y a des moments pour... Il y a des gens pour qui...<br /> Donc pas de règles absolues, ni dans un sens ni dans l'autre.<br /> Mais, ce qui est sûr c'est que si quelqu'un "ne veut pas" le meilleur psy du monde ne fera pas à sa place, il peut juste l'aider à vouloir en commençant par faire prendre conscience qu'il ne veut pas.<br /> <br /> En passant "Tu ne veux ou ne tu ne veux pas", c'est ce que tu as écrit. A méditer. Mais j'en ferai pas une maladie. :-)
B
Je ne vois pas les choses ainsi ! Tu ne veux ou ne tu ne veux pas. Pour moi c'est simpliste. Tout ne se résume pas à une simple question de volonté.<br /> <br /> Je crois que les psy et coachs ne sont ni superflus (les classer dans la société de loisirs est inapproprié) ni affaire de bobo... en tout cas de BO.BO.<br /> <br /> Ils sont un soutien précieux et aident à cheminer. Parfois, souvent, nous sommes la tête dans le guidon. On ne voit pas autour, on entends pas. Et puis, un thérapeute ouvre qq chose, nous fait percevoir une lueur, une idée, nous permet de voir la situation avec un autre regard et tout change. Alors que seul ou avec l'aide bien attentionnée mais souvent maladroite de nos proches, on était au point mort.<br /> <br /> La compassion n'empêche pas l'action. Rentrer dans le lard de son prochain... tout dépend comment. Le coup de pied au cul n'est pas forcément ce qui aide les plus. Je pense qu'il faut user de plus de stratégies et de finesse.
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