/https%3A%2F%2Fprofilepics.canalblog.com%2Fprofilepics%2F4%2F3%2F435679.jpg)
Vers une psychologie de l'être (Maslow)
Les possibilités de la nature humaine sont habituellement minimisées.
Chaque manquement aux vertus de l'espèce, chaque faute contre notre propre nature, chaque acte mauvais demeurent marqués dans notre inconscient et nous conduisent à nous mépriser nous-mêmes.
Si nous faisons quelque chose dont nous avons honte, c'est enregistré en débit. Si nous faisons quelque chose d'honnête, de beau, de bon, c'est enregistré en crédit.
Ne pas permettre aux gens d'assumer leur souffrance et les en préserver peut amener une surprotection qui finit par constituer un manque de respect de l'intégrité personnelle, de la nature profonde et des possibilités de développement de l'individu.
Les freudiens parlent d'une découverte du soi et d'une thérapie du dévoilement. Ils ont peut-être minimisé le rôle de la volonté, de la décision et des moyens par lesquels nous avons à nous faire nous-mêmes par nos choix.
La simplicité, la précision, l'ordre, la logique, l'élégance, les définitions, relèvent davantage de l'abstraction que de l'expérience.
La perte des illusions, la découverte de l'identité, à travers la souffrance d'abord, peuvent conduire à la force et à la joie.
(à propos des enfants) : Il convient de bousculer les conservateurs et les résistants au changement, mais de laisser évoluer les curieux et les volontaires.
Caractéristiques d'une personne dite en "bonne santé" : Très bonne perception de la réalité - Progression dans l'acceptation de soi, des autres, de la nature - Progression dans la spontanéité - Progrès relatifs au problème du centre - Détachement et désir de vie personnelle - Autonomie croissante et résistance à l'embrigadement - Originalité du jugement et richesse de l'émotivité - Fréquences des expériences paroxystiques - Bonne identification à l'humanité - Amélioration des relations interpersonnelles - Facilité de l'acceptation des autres - Accroissement de la créativité - Mobilité du système de valeurs.
Il convient de faire une distinction entre les besoins de combler un manque et les besoins de croissance.
La motivation à combler un déficit vise à la restauration d'un équilibre, la motivation au développement maintient la tension, afin d'atteindre un but lointain et souvent inaccessible. Là se trouve la distinction entre le devenir animal et le devenir humain, le comportement de l'enfant et celui de l'adulte.
J'ai exprimé la distinction entre vivre pleinement et se préparer à vivre pleinement, entre grandir et être adulte. J'ai proposé une autre distinction entre les mécanismes de défense (éviter la souffrance) et les mécanismes de progrès (vaincre les difficultés et remporter des succès)
Ceux qui ont eu des relations affectives satisfaisantes... ont moins besoin de recevoir, ils sont capables de donner plus au niveau des échanges affectifs. En ce sens, ce sont des personnes plus "aimantes".
...Dans chaque être humain, il y a deux sortes de forces : les une s'accrochent à la sécurité, à la défense contre la peur ; elles tendent à la régression, s'en tiennent au passé, crainte de grandir et d'abandonner l'utérus et le sein maternels, crainte de tenter sa chance, crainte de mettre en péril ce qui est acquis, peur de
l'indépendance, de la liberté, de la séparation. Les autres poussent la
personne à la réalisation d'elle-même, dans sa totalité et son unicité
; elles l'incitent à la mise en œuvre de toutes ses capacités, à la
confiance face au monde extérieur en même temps qu'à l'acceptation de
la réalité et de la profondeur de son inconscient.
La peur de se connaître soi-même est très souvent isomorphe à la peur du monde extérieur et va de pair avec elle.
...dans beaucoup d'autres cultures le savoir ultime est une chose réservée aux dieux. Dans beaucoup de religions on trouve une tendance à l'anti-intellectualisme, une préférence pour la foi, la croyance, la piété, plutôt que pour le savoir, le sentiment qu'il y a des données de la connaissance qu'il ne faut pas toucher, qu'il est meilleur d'interdire ou de réserver à quelques spécialistes.
Découvrir en soi de grandes possibilités provoque sûrement une exaltation, mais donne envie de ressentir la peur des dangers, des responsabilités, des devoirs, celle d'être un leader et d'être seul.
La Connaissance peut être un acte d'affirmation de soi.
Le savoir comme réduction de l'anxiété et la connaissance en vue du développement.
L'anxiété tue la curiosité... Anxiété et curiosité sont incompatibles.
L'identité authentique : L'individu est encore plus spontané, plus expressif, manifestant un comportement plus innocent (dépourvu d'artifice, naïf, honnête, candide, ingénu, enfantin, sans réserve, sans défense) plus naturel (simple, direct, sans hésitation, clair, sincère, sans affectation, primitif au sens premier du mot, immédiat) moins contrôlé et s'exprimant plus librement (automatique, réflexe, instinctif, sans refoulement, sans amour-propre, sans réfléchir, sans calcul)... Il a donc un comportement imprévu, impromptu. Il est capable de créer à partir de rien. Il se conduit d'une manière fraiche, inattendue. En lui rien de résigné, de rassi, de fabriqué, pas d'habitude, pas de banalité dans la mesure où tous ces mots impliquent une répétition et une planification. Il a donc relativement peu tendance à se plaindre, à exprimer des désirs, à exiger la satisfaction de ses besoins, à se fixer des buts à atteindre, à lutter. Il est plutôt non motivé. il se laisse aller, car sa créativité se manifeste toujours de manière inattendue et avec une expression toujours nouvelle... c'est le maximum de l'individualité, de l'unicité, de la réalisation personnelle.
Par rapport à la théorie de l'identité, il s'ensuit que les personnalités les plus authentiques, par le fait même, deviennent plus facilement poètes, artistes, musiciens, prophètes, etc. "la poésie est le récit des moments les meilleurs et les plus heureux des esprits les meilleurs et les plus heureux" P.B. Shelley.
..La réalisation de l'identité semble être simultanément une fin en soi et un acheminement, un rite de passage, une étape sur le chemin du dépassement de l'identité.
...le meilleur moyen d'atteindre ce but pour la plupart des gens est l'achèvement de l'identité, un soi réellement fort, et que ce soit par la voie de la gratification des besoins de base plutôt que par l'ascétisme.
La réalisation de soi se présente comme un développement de la personnalité, un dépassement des problèmes que pose un besoin de combler un manque propre au jeune âge et des problèmes névrotiques de l'âge adulte, de telle sorte que l'individu soit capable de faire face aux problèmes réels de l'existence (les seuls problèmes humains qui demeurent en dernière analyse, ceux qui sont inévitables, les problèmes existentiels auxquels on ne peut pas apporter de solution parfaite). on le voit donc, il ne s'agit pas d'une absence de problème. Il s'agit d'effectuer le passage de problèmes irréels ou provisoires aux problèmes réels.
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)