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Ambition Passionneur
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7 janvier 2009

Premier jour à Montréal

L'aérogare est glaciale. C'est le contrat. Tout va bien.
Mais, visuellement glaciale, ce n'était pas prévu. Le hall est froid, aseptisé. Les regards muets. La file d'attente sage. Les corps résignés.
Les yeux des contrôleurs de bagages et de passeports n'ont rien à envier aux mitraillettes des flics stambouliotes un jour de tournage de film culte. Les chiens en plus.
Pourtant certain d'être irréprochable, je me sens, tout à coup, suspect.
Soyons zen, c'est pour notre sécurité.

Dehors, la guérite qui distribue les tickets de bus pour atteindre le centre ville semble être sortie d'un film muet. A l'intérieur, un vendeur aigri moins poli qu'un distributeur automatique.
Soyons zen, c'est un cas particulier.

Arrivée en ville. Une altercation près du chauffeur, de la chauffeuse pardon, plus proche d'un pouf que d'une chauffeuse en fait. Des touristes américains demandent l'arrêt pour atteindre leur hôtel. La conductrice crie, vocifère, insulte et affirme qu'elle ne parle pas l'anglais. Je ne veux pas le croire. Mon fils se propose de traduire. Le reste du bus est muet et inspecte l'état de ses chaussures.
Soyons zen, ne généralisons pas.

Arrivés à la gare routière, nous soufflons. Pas longtemps. Dans le hall, nouvelle altercation entre touristes et personnel pour un problème de bagages. Stress et aigreur s'invitent à nouveau.
Soyons zen, cela finira bien par s'arrêter.

Le personnel de l'hôtel est sympathique. La roue tourne. Communicatif eut été un plus, mais, même au marteau-piqueur, impossible de lui faire accepter plus de trois échanges de suite.
Soyons zen, et moins exigeants.

Croyant bien faire, j'avais choisi un loueur de voitures dans une rue proche de l'hôtel. Seulement, ici, certaines rues font plusieurs kilomètres et l'Européen, habitué aux plans à taille humaine, se sent bien naïf. Il nous faut prendre un métro, puis un car, pour arriver à bon port, dix kilomètres plus loin... dans la même rue.
M'approchant du chauffeur, je me renseigne sur le meilleur arrêt en fonction de ma destination. Après avoir répété trois fois ma question, je finis par obtenir une réponse : "Je ne sais pas. Je ne suis pas là pour indiquer les arrêts".
Soyons zen, continuons.
"Je vais resté près de vous, Monsieur, le temps qu'il faudra. Je suis sûr que vous aurez la gentillesse de m'indiquer le bon arrêt". Ce qu'il fit... pour se débarrasser.
Soyons zen, tout finit par s'arranger.

(j'attends avec curiosité le commentaire d'Inukshuk, célèbre blogueur Montréalais - soyons zen ce n'est qu'une expérience et un ressenti personnels)

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Commentaires
P
[mode humour on]Si les "étrangers" se mettent à être aussi désagréables qu'un français, c'est très ennuyeux... Le mauvais caractère et le mépris sont des marques déposées parisiennes. Pas touche![mode humour off]
I
Toute une commande! ;)
M
Décalage horaire en plus, sinon, tu aurais mieux vécu cete découverte peut-être, non? Ta curiosité me fait penser ça, mais je peux me tromper.<br /> Je suis sûrement trop indulgente...
H
Oui, Inuk , comme le dit aussi Claudio là juste au-dessus , c'est partout pareil , disons affaire de rencontres ...<br /> C'est vrai aussi comme tu le soulignais dans la précédente note de Claudio , on ne va pas à Montréal pourses monuments , on va pour sentir battre le coeur d'une ville , je suis allée à new-York comme ça , et j'ai adoré parcourir les entrailles de cette ville . <br /> Dans mes dix souhaits avant de mourir , j'espére pouvoir venir à Montréal , il s'avére que ce choix se porte sur cette ville plus qu'une autre pour les rencontres que j' fait virtuellement sur le net et que j'aimerais donner corps !! Un rêve peut-être , mais si je devais me rendre dans cette ville , j'espére que tu viendrais me chercher à l'aéroport et que l'on bourlinguerait dans la ville , que Christian m'acceuillerait dans son bunker où je pourrais goûter live à son accent et deviser pendant des heures , on pourrait le faire avec dame Venise , qu'avec Yvan le terrible j'irais aux Trois riviéres , j'espére pêcher avec Sandra , faire de la couleur avec Magenta , goûter au borsch d'Elbie ... et que l'on pourrait se retrouver tous pour festoyer peut-être au coeur de la ville , ou dans un chalet perdu au bord d'un lac .... C'est ainsi que j'aimerais voir Montréal , au travers de rencontres , humainement ...<br /> C'est ce que j'aime dans les voyages d'ailleurs , ces ouvertures à l'autre ...<br /> Claudio, faut peut-être y retourner ?<br /> Here's we go ?
C
CQFD : partout c'est pareil. <br /> Accepter le bon et le moins bon. Avoir le soleil à l'intérieur et le faire voyager avec soi.
Ambition Passionneur
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