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Ambition Passionneur
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21 août 2009

Ah bon ?

- Bonjour Madame
- ...
- Deux billets pour l'exposition temporaire s'il-vous-plait. A tarif réduit. Voici nos justificatifs.
- Y sont pas bons.
- Alors ce n'est pas grave. Deux "plein tarif"
- Pace que vous comprenez les gens, I croient que...
- Pourquoi êtes-vous agressive ? Nous ne sommes pas les gens. Nous sommes nous.
- Bon. J'vous l'fais. Mais la prochaine fois faut suivre les instructions, pace que les autres...
- C'est moi que vous avez en face de vous. Pas les autres.
- Non, mais...
- Merci Madame. Je vous souhaite une bonne journée.
- ...

Dialogue résumé.

Nous sommes au musée. Le matin. A l'ouverture. Essayons d'imaginer l'état de l'employée le soir.
Et dire que sur la touche du monde du travail, il y a des personnes humaines, serviables et agréables. Pendant ce temps des individus touchent des salaires payés par une collectivité pour être désagréables avec les visiteurs.
L'argument de la crise, de la maigre fiche de paie, de la vie difficile, du petit chef, du patron exigeant ou de la rougeole du petit ne tient pas une seconde.
Sa propre remise en question est possible. La réflexion est disponible à tous. L'humilité et l'humanité sont à portée de toutes les mains même petites.
Madame a seulement décidé d'être à plaindre et de se venger de sa destinée. Oubliant bien entendu qu'elle la construit chaque jour sa destinée. Qu'elle ne compte pas sur moi pour m'apitoyer ni pour me laisser faire.

Nous finissons par rentrer dans l'expo.
Première émotion : le sol et certains murs sont des deux gris de ce blog. Les autres sont blancs. Et les photos, en noir et blanc. Car c'est Cartier-Bresson qu'il nous est permis de voir. Pas besoin d'en dire plus. FABULEUX !!!

Au sous-sol, les collections permanentes du Musée d'Art Moderne de Paris nous ouvrent les bras.
A chaque salle l'émotion monte, monte, monte.
En sortant, je suis une pile électrique.
Je ferais des enfants à la Seine, des caresses au pavé et des bisous aux passantes.
Ma voisine me calme. Parait que ça ne se fait pas, de faire des bisous aux passantes.
Ah bon ?

Demain : les photos (sauf pour l'expo temporaire. Interdit)

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Commentaires
D
Je crois que ce que j'aime le plus dans ce billet, c'est sa structure.<br /> 1. Le barrage d'une cerbère qui doit pourtant avoir écrit sur sa feuille de poste "hôtesse d'accueil".<br /> 2. L'échange qui en découle, avec le badaud qui essaie de faire comprendre à la dame que ses soucis, on s'en fiche et que chaque personne est unique<br /> 3. L'entrée dans l'univers culturel qui chamboule tout au point qu'on passe de la paire de baffe aux bises aux passants qui passent.<br /> 4. La promesse des oeillades à venir.<br /> <br /> Bravo la culture, bravo la patience, bravo le marketing ! ;-)
G
On ne peut peut-être pas embrasser les passantes, mais avec un écriteau "free hugs" on peut faire des câlins !
L
Evidemment pas la tienne Claudio, juste envie d'expo...<br /> (voir le mot du facteur virtuel que je t'ai envoyé tt à l'heure)
C
Pour la "jalousie" Louis-Paul, il s'agit de la sienne à la dame ou de la supposée mienne ?<br /> <br /> Pour la citation, au moment de rédiger ton article, je te propose de modifier le conditionnel en futur ; à ce moment-là, il sonnera plus juste ;-)
L
"Je ferais des enfants à la Seine, des caresses au pavé et des bisous aux passantes."<br /> <br /> Quand je rédigerais un article sur Claudio (Quand tu seras Président) pour Wikipédia, sûr, je reprendrais cette citation.
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