Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ambition Passionneur
Ambition Passionneur
Archives
30 novembre 2009

Politique-Fiction... naïve et spontanée.

J'aime oser la politique-fiction. Je ne suis pas un spécialiste et c'est ce qui rend l'exercice amusant. La fraicheur de la naïveté ? Rassurons-nous, je me trompe toujours... comme les spécialistes.

Avril 2012.
Encore le même regret : DSK n'était pas candidat. Il a respecté le deal fait avec Sarkozy quelques années plus tôt : "Je te pousse au FMI et tu t'engages à ne pas te présenter contre moi en 2012, si je me présente". Dominique est sage et il préfère rester homme providentiel plutôt que perdre face à Nicolas. Car il aurait perdu.
Il attendra 2017 pour, vieux routier qu'il est, coiffer Copé sur le fil. Ce dernier, content, a plus de temps que lui pour remettre le couvert.

Alors, puisque le Président se représente, la seule question est : Qui va perdre contre lui ?
Je sens que vous vous agacés devant vos écrans. Ca vous énerve qu'on vous dise que les jeux sont faits. Surtout que vous, vous sentez bien le peuple gronder, prêt à en découdre, vous sentez bien qu'un monde nouveau se dessine, vous sentez bien que le pouvoir s'use.
La courbe des suicides dans les entreprises publiques continue à monter, les négociations dans le privé se résument à savoir de combien on va diminuer les salaires, les rues deviennent dortoirs pour des familles entières. Bref, la misère est là. Comme prévu, les traders et autres grands patrons ont contourné toutes les lois destinées à calmer le bon peuple et la presse bien pensante ; ils ont changé de costume sans changer de méthodes.
Avec tout ça, forcément, c'est le casse-pipe pour l'exécutif en place.
Détrompez-vous. La politique, c'est la politique. Et l'état des lieux ne change pas les talents.

Revenons à nos candidats. Les 400 partis de Gauche ont tous perdus au premier tour et seule Royal est en mesure de négocier quelque chose avec le futur perdant du second. Le charisme de ce dernier a fait un malheur dans les élections intermédiaires et dans les sondages ajustés pour faire monter le suspense.
Nicolas aurait bien aimé se coltiner de nouveau la Ségo. Mais, finalement, il aime les défis et la nouveauté. Et ce Dany le multicolore va lui permettre de se tester à la bonne hauteur. Il sait bien, qu'au dernier moment, les Français n'oseront pas. Il les connait les Français, grande gueule et réflexe frileux.

Résumons : Sarkozy entame son dernier mandat en pensant que les fées du berceau avaient eu raison.
Cohn-Bendit retraverse le Rhin en citant bovinement De Gaulle à propos des Français. (Deux ans plus tôt, il avait utilisé une variante caprine lorsque les Bleus de Domenech firent un aller-retour express d'Afrique du Sud)
DSK savoure ses derniers mois à Washington et s'apprête à enfiler sa statue sans avoir encore rien initié, mais l'avenir est écrit.
Pour le reste, l'île de Ré n'est plus assez grande pour accueillir les has-been. Alors, on crée un nouveau cimetière d'éléphants en Corrèze et on fait les plans de la Réserve à pachydermes prévue en lieu et place du Futuroscope.
Copé prépare en même temps, sa prochaine défaite et sa future victoire.
Fillon, restera définitivement à l'Ouest, son Ouest, et regrettera de ne pas avoir battu le record de Pompidou à son poste.
Le costume de Matignon, un peu retouché, ira comme un gant à Nathalie Kosciusko-Morizet. Car cette pétillante mère de famille était, et Nicolas est malin, le meilleur atout du sortant face à Dany. Suffisait de faire fuiter l'info et la presse hostile devenait alliée servile sans le savoir.

Rappel : Politique-Fiction naïve et spontanée

Publicité
Commentaires
L
J'ai toujours dis à ma compagne qu'il fallait que Sarkosy gagne en 2012, afin qu'il y aie davantage de misère. Alors seulement, ayant touché le fond, les français auront la volonté de changer vraiment.<br /> Elle n'est pas d'accord du tout et me répond que plus on est pauvre, plus on reste soumis.<br /> Vaste débat.<br /> Heureusement, il nous reste madame Soleil... Euh, Monsieur Claudio.
D
Je crois que ce n'est plus tellement ça, de nos jours, la "mission" d'un politique. Au début, oui. Après, c'est course au mandat et après, lutte pour préserver son pouvoir<br /> Quoique près de chez soi, on en trouve, des politiques comme tu dis. Mais certains changent en montant ce qu'ils pensent être un escalier ;-)<br /> Raison de plus pour protéger la démocratie de proximité... ce qu'il en reste... ce que nous en voulons...
T
Heu... j'ose requalifier ton billet en "réality-fiction désespérée" (désespéré dans le sens de sans espoir)<br /> <br /> Et la naIve que je suis de se dire que, la mission d'un politique, c'est bien de rassembler un maximum de gens autour d'une idée qui permet à chacun de vivre correctement du fruit de son travail .. non ...<br /> Ben, je sais pas où ils sont les politiques... bien cachés sans doute !!
C
Didier, depuis que tu crois que l'avenir c'est vert, tu es sévère avec l'orange.
D
Le Treiber de la politique est facile à trouver : tu prends un centre, tu te rapproches, et tu tombes dans le trou. Il est là. Patiemment, il va refaire une ascension et se hisser jusqu'au bord du centre. Peut-être que des caméras et des micros seront là. Il sera heureux. Existera. Seul au centre de tous. Nulle part. Chez lui. Dans ses montagnes, le gouffre l'habite. C'est ainsi.
Ambition Passionneur
Publicité
Derniers commentaires
Publicité