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Ambition Passionneur
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7 décembre 2009

Théodore... de Banville

Un ami blogueur a récemment, en relatant une rue de son canton, rappelé Théodore de Banville à ma mémoire.
Cela aurait pu se faire sous l'angle de la poésie ; celle dont nous gavaient, avec bonheur, nos instituteurs d'antan, ceux d'avant la guerre de 68. Le "par cœur" rébarbatif se révèle, avec le temps, excellent empileur de strates utiles aux terres prometteuses.
J'ai le souvenir d'avoir détesté Maurice Carême. J'avais l'impression qu'on me prenait pour un débile. J'étais plutôt Automne malade d'Appolinaire et Le buffet de Rimbaud et l'ambiance morne d'Émile Verhaeren et... Lorsque ma sœur et moi de... Théodore de Banville.

C'était déjà son nom qui m'impressionnait, avant toute chose : Théodore de Banville.
Il fallait réciter le poème sur l'estrade. Le titre, d'abord. Ensuite, les vers. Et, pour finir, l'auteur. Sans l'auteur, on n'avait pas 10.
J'apprenais parfaitement. Je déclamais à toute vitesse. Pour pouvoir, enfin, dire : Théodore de Banville.
Comme c'est beau ! Comme c'est bon ! C'est miche de pain. C'est bonhomme, ballots de foin, cerceaux dévalant la colline, gnocchi faits maison, pommiers de Suisse normande, Monsieur Prud'homme de Verlaine, bourgeois bedonnant rassurant, sénateur IIIème République, locomotive à vapeur.
Théodore de Banville. Bon sang ! ça l'fait comme nom, dirait un plus jeune que moi.
- Comment vous nommez-vous ?
- Théodore... (on laisse deux secondes de silence en relevant le menton)... de Banville (lâché tout schuss dans une descente olympique)
Champion du monde de tous les noms de la terre : Théodore... de Banville.


Autre chose : Comme tous les blogueurs, je suis parfois surpris et souvent amusé en découvrant les mots-clés proposés aux moteurs de recherche et qui ont fini leur course chez moi.
Je m'arrête pour dire mon émotion à la découverte de ceux-ci : "Claudio et moi"
Émouvant, c'est le mot. Je suis resté un instant bouche bée. Je l'ai pris pour moi tout de suite. C'était pour moi.
Puis, je me suis dit qu'après tout, des Claudio, y en avait des milliers sous toutes les latitudes. Et j'ai baissé la tête et les bras, piteusement.
L'esprit est souvent curieux et parfois tordu. Il a voulu en savoir plus. Plus tard dans la journée, il a découvert que cette recherche avait été faite dans sa région. L'émotion revint. Les chances d'être la cible visée se multipliaient.
C'est honteux de voir à quel point on peut être cabot.

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Commentaires
C
Je viens de suivre ton lien, Teb et, heureusement, on ne m'a jamais le coup du "sommeil du condor". Je comprends que ça puisse marquer.
T
ça fait toujours plaisir que quelqu'un (ou quelqu'une, d'ailleurs) cherche à nous joindre ...<br /> Et si c'est pas pour nous... tant qu'on n'a pas la preuve du contraire !!! on rêve ;-))<br /> <br /> Quant à moi, je me souviens avec horreur (et un peu de malice) du "sommeil du Condor", de Leconte de Lisle)<br /> J'en ai d'ailleurs fait une note :<br /> http://unpassage.canalblog.com/archives/2009/01/09/12031856.html#comments
U
Sénateur IIIe République, ça l'fait comme titre.
D
On a l'impression de voyager avec tous ces noms.<br /> C'est sympa :-) [J'en ai pas sous le coude pour le moment mais je cherche !]
C
Dommage... je préférais Noseph ;-)
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