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Ambition Passionneur
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27 janvier 2010

Une victoire pour Viktoria

Seuls le prénom et le pays d'origine de la vraie "Viktoria" ont été modifiés.

Viktoria est photographe.
Il y a trois ans, elle a quitté Bratislava, sa ville natale pour épouser Paris.
Pigiste dans un journal parisien, elle est chargée de faire des photos de restaurants pour assurer leur promotion. Rigoureuse et douée, elle a toujours travaillé avec plaisir et réussite.
Mais, depuis quelques temps, ça ne va pas. Les réveils sont difficiles. Plus d'énergie. Plus la pêche.
Elle tient en se forçant. Elle s'use pour ne pas décevoir, ses parents, ses amis, tous ses compatriotes slovaques qu'elle fait rêver, tous ceux qui ont idéalisé son départ.
La qualité de son travail s'en ressent et de peur de perdre son job, elle se crispe et le cercle vicieux s'emballe. Elle mitraille "ses" restaurants pour ne rien manquer et passe des nuits à trier ses clichés. Fatiguée, envahie par le stress, elle en arrive à détester ce Nikon qu'elle a tant désiré et aimé passionnément.

Cependant, Viktoria analyse parfaitement la situation et son état. Mais, elle n'a pas la clé, ne sait pas se décider. Elle a besoin d'aide. Elle le sait et n'hésite pas à contacter un professionnel de l'accompagnement.
Son courrier est émouvant, structuré et limpide.

Quelques semaines plus tard, après quelques échanges et quelques exercices, Viktoria décroche d'autres piges, se lève tous les matins en grande forme et vient de déposer des photos personnelles chez un éditeur qui l'a remarquée.

Que s'est-il passé ?
Le coach avait proposé à Viktoria de travailler sans but, de confier son Nikon à la Viktoria qui découvrait Paris trois ans auparavant. Elle devait photographier les restaurants comme une enfant émerveillée, sans autre raison que celle de montrer ses clichés à son retour au pays.
Elle devait aussi imaginer qu'elle travaillait en argentique, que les pellicules coûtaient cher et que le développement restait à sa charge.
Du coup, elle se limitait à une dizaine de clichés, ne perdait plus de temps en reportage, ni à faire de tri. Le plaisir retrouvé lui assurait une qualité de travail incomparable et une sérénité inconnue jusqu'alors.
Les compliments de son rédacteur devenaient quotidiens au point que, la confiance retrouvée, elle pouvait choisir ses missions.

Du jour au lendemain, son accompagnateur n'eut plus de nouvelles. C'est que sa mission avait été menée à bien. Viktoria avait repris les rênes de sa vie.
Gagner autonomie et liberté de choix, c'est toujours une victoire.
Le seul regret du coach : Ne pas savoir si les photos de la jeune photographe avait fini par donner naissance à un livre.
Mais, qui sait, peut-être a-t-elle épousé l'éditeur depuis ?

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Commentaires
T
On ne sait pas ce que devient la mouche du coach, mais au moins on sait qu'elle s'est envolée, c'est l'essentiel, finalement ! :-)
B
j'aime tes histoires Claudio....tous ces cas qui nous parlent nous rappèlent, nous interpellent. toujours très imagés, enrobés, étoffés, virtuels et pourtant si vivants et réel.
Ambition Passionneur
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