J'aime les crises

J'aime les crises à tous les niveaux.

Aucun cynisme dans cette affirmation.
Seulement, à chaque fois, l'espoir qu'on va se retourner vers l'essentiel, l'Humain.
Une crise économique, financière, de confiance sont, à condition de garder son sang-froid, des occasions de rebondir, de booster la créativité, d'emprunter des chemins de traverse. L'inconfort rend fort.
Alors que la crise grecque incite la France à enfin s'attaquer à son déficit, à opportunément faire passer la pilule de certaines réformes nécessaires, à enfin faire prendre conscience à nos classes moyennes à quel point elles sont des enfants gâtés, tout cela me réjouirait plutôt.
Mais les oiseaux de mauvais augure ne manquent pas, les champions de la victimisation non plus et les plaintifs de tout poil sont légion. Et ceux-là sont les plus dangereux, ils créent eux-mêmes ce qu'ils dénoncent. Et s'empressent d'en accuser les autres.

J'aime les crises à tous les niveaux.

Elles permettent de faire le tri entre les individus. Les peureux et les autres.
Mais pourquoi, veut-on absolument qu'on ait peur ? Dès qu'on n'a pas peur, on vous prend pour un inconscient, un imbécile, un ignorant.
Si la peur servait à quelque chose, je m'empresserais d'avoir peur. Mais, elle dessert. Elle tue la créativité, vide les ressources, anéantit l'énergie.

J'aime les crises. Cela ne veut pas dire que je les souhaite. Cela devrait à chaque fois permettre une prise de conscience, une anticipation.

J'aime le renouveau, le changement et malheureusement l'habitude est prise de ne bouger qu'acculé, de ne réformer qu'obligé, de ne changer que contraint.

Dommage.

Comments

[Ugo]

La peur, à condition d'avoir un minimum de recul, peut donner de la belle créativité.

[Claudio]

Avec ou sans voyelle, je prends.
Gaffe aux noyaux tout de même.
Non, n'insistez pas, je refuse de faire un jeu de mots avec "queues de cerises". Trop fastoche.

[christian]

T'as pas oublié une voyelle ?