Lorsqu'on constate que des équipes de football historiquement fortes, quittent la Coupe du Monde dès le premier tour (La France, l'Italie) on ne peut s'empêcher de penser au déclin de l'Europe.
Quand dans le même temps, on voit les taux de croissance insolents et le dynamisme de certains pays (Inde, Chine...) et leur implantation dans des régions et des continents (Afrique) jadis "terrain de jeu" des Européens, on ne peut s'empêcher de penser au déclin de l'Europe.
Quand on voit le Brésil et la Turquie jouer un rôle de médiateur diplomatique là où les vieux pays n'ont plus aucun crédit, on ne peut s'empêcher de penser au déclin de l'Europe.
Sport, Économie, Politique, Quoi encore ? On ne peut pas dire qu'on ne les avait pas vu venir. Mais on a vécu sur nos acquis, notre histoire, nos valeurs.
Et on n'a pas fini de faire du déni. Pendant ce temps-là les autres avancent.
Quand on voit son bien s'effriter, on s'accroche, on le protège, guidé par la peur. Au lieu de libérer les énergies, de foncer, guidé par l'espoir, la vie. Dogmatiques et vieux, on s'endort, on va finir musées et maisons de retraites. On se cloitre, on ferme les volets, on se sclérose. On se rassure avec la matière grise, le terroir et le TGV, on oublie qu'on empile des administrations, des commissions, des parlements, des sommets et des réunions bilatérales. Quel poids !
Et le responsable de cette inertie, c'est chacun de nous. Nos gouvernants font ce qu'ils peuvent avec des peuples frileux. Dès qu'on veut bouger quelque chose, tout est impossible.
Toujours les mêmes freins qu'il s'agisse d'individus ou de structures : La Peur et l'Orgueil.
Pendant ce temps-là...
Je ne pense pas cela, nous avons vécu sur un gaspillage effréné pour faire de la croissance et consommer en s'en gaver.
En Europe et Occident :
Peut on imaginer plus de routes et autoroutes sur notre territoire ?
Doit on raser nos habitations pour bâtir verticalement toujours plus haut ?
Pensons nous construire des véhicules individuels qui échapperaient à la gravitation?
Allons nous toujours plus équiper nos habitations pour mieux dormir, manger, se laver, rêver, jouer ...?
Allons nous toujours plus créer sur notre littoral des plages artificielles, des ports de plaisance encombrés de bateaux qui restent à quai?
Pourrons nous toujours construire de grands bateaux industriels pour exploiter à en faire crever les ressources maritimes ?
Toujours extraire de notre terre ses réserves énergétiques ... ?
Doit on toujours s'équiper des moyens de destruction qui anéantiraient le monde pour se protéger des ennemis et faire la guerre ?
Réduire encore plus la durée de vie des produits alors que le mot à la mode est "durable" ?
...
...
Où aujourd'hui sont les besoins ? Quels humains à équiper ? Faire consommer ?
Sur nos modèles ?
C'est alors le principe des vases communicants. Il n'y a pas en s'en étonner. Les êtres humains, et ceux qui nous gouvernent n'ont pas encore intégré les profonds changements que nous vivons en direct pour nous conduire à produire ... Quoi? Pourquoi? Pour Qui? Où?
Comment aujourd'hui imagine-t-on la croissance ? J'y réponds : Dans les mégas banques, avec les seules bulles financières spéculatives qui créent de l'illusion.
La suite ne peut être qu'un autre monde, avec quelles valeurs ?
Ou alors, s'y on s'appuie sur l'histoire, ce n'est pas réjouissant !
Tout détruire, disparaitre pour reconstruire ?
C'est à une autre échelle de temps.
Alors, la suite ? C'est pour aujourd'hui ou demain ?