Claudio Orlando, marathonien...
Chrono médiocre, mais, marathonien quand même !
10 000 partants. 8207 arrivés. 7081ème
04h 51' 04" dont une moitié en courant et une moitié en souffrant.
Organisation impressionnante. Ambiance géniale. Temps magnifique. Parcours époustouflant.
Les coureurs étrangers vissés sur les appareils photos (au moins au début). Il faut dire qu'une photo du vieil Antibes au premier plan, la mer au second, la ville de Nice au-dessus et pour couronner le tout, la chaine du Mercantour enneigée. Tout ça sous un soleil de juin en novembre. Faudrait être difficile pour ne pas fondre.
Pour ma part, j'ai apprécié tranquillement pendant 25 kilomètres, senti fatigue et douleurs jusqu'au 30ème et carrément souffert jusqu'à la fin. C'est que les jambes n'entendent que ce qu'elles veulent et elles voulaient peu.
J'ai fini c'était le but et je suis content. C'est très particulier. C'est autre chose qu'une course. C'est... un marathon. Courir près de 5 heures même en l'écrivant à l'instant me semble impossible, surhumain, et pourtant. Ma femme m'attendant à l'arrivée, le choix était restreint, je devais arriver.
Etonnant de se demander à 150 mètres de l'arrivée si on y parviendra, après 40 kms.
Rafraichissant d'apercevoir Clotilde (oui oui celle d'ici, visiteuse à caractère du blog) au départ, au milieu et à l'arrivée. (Tu me diras si on peut voir ton film, Clotilde)
Encourageant de voir ce public nombreux scander son prénom (inscrit sur le dossard).
Impressionnant de savoir que j'ai dû boire pendant la course 10 litres d'eau, manger environ 3 bananes, 4 oranges, 8 sucres, 20 abricots secs, 1 gel et une barre énergisants.
Sympathique le plat de pâtes offert à l'arrivée.
Inquiétant de voir des gens pleurer, vomir, tomber, hurler de souffrances, de crampes.
Bref. Une très belle course très pénible physiquement.
Pendant 2 heures j'ai pensé "plus jamais" Et 200 mètres après la ligne "Je vais y réfléchir pour la prochaine fois"
Merci à tous ceux qui ont porté intérêt à ma préparation et à ma course ; ça m'a bien servi.
Une anecdote : Il est courant qu'une association ramasse sur la ligne de départ, les tee-shirts abandonnés par les coureurs pour les distribuer aux nécessiteux.
Ma femme étant restée sur place a donné un coup de main pour les ramasser. A plusieurs, ils ont confectionné des petits ballots et les ont entassés dans un coin. Ils ont un instant tourné le dos.
Des employés du service du nettoiement passant à ce moment-là, les ont ramassés et balancés dans la benne à ordures. Hop disparus ! Trop tard. "Mais on croyait que vous faisiez la poubelle" "Mais est-ce que on a des têtes à faire les poubelles ?" Les bénévoles abasourdis par tant de bêtise se sont laissés aller à quelques noms d'oiseaux à l'endroit des employés verts. Les nécessiteux attendront.