Un cercle vertueux

De l'Estime de soi à... l'Affirmation de soi à... la Confiance en soi à... l'Estime de soi à... etc.

S'estimer, c'est se juger positivement.
Il suffit d'agir en accord total et permanent avec ses propres valeurs. Le résultat est immédiat. Le regard que l'on porte sur soi est positif. On a une satisfaction intime. On a, à ses propres yeux, de la valeur.
L'estime de soi est la récompense de sa propre cohérence.
On peut maintenant, et seulement maintenant, prétendre à l'affirmation de soi.

S'affirmer, c'est  oser dire ce que l'on pense.
Pour cela, il est nécessaire d'avoir assez de sécurité et d'assurance, qui auront été bâties grâce à l'estime de soi. Il convient, bien entendu, d'être authentique dans son affirmation.
L'affirmation de soi offre une solidité intérieure communicative.
Peu à peu, on pourra, c'est plus long, acquérir de la confiance en soi.

Se faire confiance, c'est se savoir capable de réussir ce qu'on entreprend.
Estime et affirmation, sont les deux étages nécessaires à la fusée confiance pour atteindre ses objectifs.
De petits objectifs en petites réussites, on alimente la machine.
La confiance en soi offrant des actions réussies visibles, elle permet de s'estimer un peu plus et...

... voilà comment on entre dans la spirale vertueuse, ascendante et motivante.

ATTENTION DANGER :
1. Il convient de ne jamais faire semblant. On ne fonctionne pas avec un travail prétendu fait (charrue avant les boeufs). Pas d'apparence d'affirmation, ça sonne faux. Pas de fausse confiance, c'est bancal. Pas de semblant d'estime pour se rassurer.
2. Les cercles vertueux fonctionnent aussi bien en vicieux si les pensées et actions ne sont pas authentiques et écologiques, c'est-à-dire cohérentes avec ses valeurs et tenant compte d'une globalité. (si on fait quelque chose pour soi au détriment de quelqu'un d'autre, consciemment ou inconsciemment on ressentira une culpabilité qui cassera l'estime etc.)

Comments

[mcbarbara]

Savoir s'affirmer Docteur Charly Cungi Editions Retz

[Berrybelle]

Tiens je faisais référence à Freud faisant le parallèle avec l'inconscient et la petite voix. Albert ELLIS avec la thérapie émotivo-rationnelle parle aussi de cette voix. MAis il s'agit alors des pensées qui précèdent une action. il a listé les pensées irrationnelles qui nous empoissonnent la vie.
Finalement, les cognitivistes et comportementalistes qui s'opposent tant aux psychanalystes se retrouvent finalement sur certains points... à mon avis.

"Insight" c'est un concept de gestalt. C'est lorsque l'on prend subitement conscience de quelque chose, une lumière qui s'allume d'un coup dans notre esprit et nous ouvre la compréhension d'un de nos comportements, d'une de nos émotions ou d'un de nos fonctionnements.

[Didier]

Excellente note, monsieur. On comprend bien tout et on mesure, et là je rejoins Berrybelle (à qui au passage je demande : ça veut dire quoi, insight ?) : c'est pas si évident que cela.
Exemple : le mensonge.
Plein de gens mentent. A eux-mêmes. A leur entourage. Sur leur lieu de travail. Etc. Mais combien font le lien entre ce mensonge (déni ?) et ce qu'ils vivent. Combien pensent qu'ils mentent et combien s'en défendent ?
Cela renvoie aux logiques de vie de chacun, à la culture de chacun, à la manière dont il s'est construit et déconstruit, etc.
Sur le "papier" le cercle vertueux a effectivement de beaux jours devant lui. Il est humainement souhaitable, moralement indispensable, mais dans les faits, mais chacun ayant sa réalité, il est difficile à enclencher, ce cercle vertueux, laissant du coup le cercle vicieux suivre son chemin.
C'est un travail sur la prise de conscience, qui est nécessaire !!!

[Berrybelle]

Je trouve que c'est difficile car déjà il faut prendre conscience de l'existence de cette voix. Rien que ça, ça peut-être très long !

Ensuite, comprendre qu'elle est là tel un guide et que l'on peut la suivre, elle nous apprends sur nous, sur les autres et nos relations aux autres. En la suivant ou en l'écoutant juste nous trouvons bien des solutions ou des éléments d compréhension d'une situation. Parfois, il faut décoder, suivre un fil d'Ariane.

Ensuite, il faut être attentif à elle. C'est très très facile de ne pas l'entendre quand on ne veut pas ou quand on ne peut pas.

Et puis il faut un préalable être prêt à l'entendre même si elle nous dérange, donc être prêt au changement et à des moments de grande tristesse. Ne pas changer continuer ça peut-être à la fois inconfortable (on se plaint) mais en même temps la situation est connue, l'issue aussi et du coup c'est plus rassurant donc on préfère ne pas changer. La peur de l'inconnue.

Je me réfère souvent au film de Jugnot pour ce genre de sujet car je trouve qu'il est pile dans le mile et qu'il propose un panorama large et complet de situations victime-bourreau-sauveur. La mère alcoolique préfère rester enfermé dans son rôle de victime car il lui apporte des bénéfices secondaires. En changeant elle perdrait cela.

Bon tout ça pour dire que je trouve en effet que ce travail est difficile. Riche, passionnant, beau mais aussi semé d'embuches.

Rigueur et exigence pour qui n'est pas rigoureux et exigent c'est plus difficile qu'impro ou astuces.

Moi je trouve que mentir et dire la vérité peuvent tous les deux être bien difficiles. Est-il toujours bon de dire la vérité ? Sans mentir on peut parfois omettre de dire.

[Marie]

Je crois que j'arrive à m'estimer mais j'ai encore du mal à vraiment m'affirmer et à me faire confiance (tout dépend dans quel domaine)... J'avance, donc !

J'aime beaucoup cette petite note, Claudio !