"Oui, mais..."

Encore un billet écrit à l'extérieur et que je suis incapable de relire correctement. D'habitude, je jette ou je recommence tout. Là, je n'ai pas le temps. Aussi, je vais seulement donner l'idée générale :

J'essayais de répondre à la fameuse objection que je reçois lorsque j'affirme que chacun est capable de réfléchir, d'être autonome, responsable et a les ressources nécessaires pour se rendre libre et auteur de sa vie.
"Oui, mais tout le monde n'a pas les capacités de... "
Je ne le crois pas et je propose qu'on aide le "tout le monde" à comprendre qu'il les a, ces capacités.

Le comble. On me fait passer pour un arrogant, quand j'estime que c'est de l'humilité de croire que chacun est capable de faire au moins ce que je fais. (Je ne vaux pas plus qu'un autre).
On m'ajoute aussi, que nul n'est obligé de vouloir plus.
J'accepte l'argument et finis par conclure que tant qu'on ne dérange pas ses voisins et qu'on ne se plaint pas, il serait en effet absurde d'aller bousculer quoi que ce soit.

J'ai le sentiment qu'il est plus méprisant de croire quelqu'un incapable de faire quelque chose, que de lui expliquer, si besoin, qu'il ne manque rien à sa machine intérieure pour atteindre ses buts.

Encore une fois, et c'est récurrent ici, je ne supporte pas qu'on humilie les individus. Il n'y a pas pire humiliation que de les croire inférieurs à soi ou incapables.

Comments

[Didier]

Bien aimé ça, genre : http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_de_la_se/avec_recul/

[Claudio]

Toi aussi

[isabellle]

souhaite à tous un très joyeux noel

[Claudio]

Merci Marie. Bonnes Fêtes à toi aussi.
tu sais je crois que ceux qui défendent l'école de la République et ceux qui la critiquent ont un point commun : Ils l'aiment.

[Marie]

Isabelle, je crois que nous ne tomberons pas d'accord. Je ne sais pas pourquoi vous riez aux commandes... vous ne devez pas connaître le lycée professionnel pour dire ça. Je ne parle évidemment pas de commandes de 3 ramettes de papier mais de matériel payé par la taxe professionnelle à plusieurs milliers d'euros, de véhicules poids lourds et autres matériels didactiques qui valent parfois plus que ma maison !

Aujourd'hui, veille de Noël, mon compagnon appelle une de ces élèves dont le maître de stage vient de la lâcher.

Il rappellera entre Noël et le 1er de l'an la nouvelle entreprise pour que les papiers puissent être à temps au lycée et qu'elle puisse avoir un stage le 12 janvier, comme les autres de la classe.

Mon conjoint avait choisi ce métier par vocation, divisant de moitié son salaire à l'époque.
Il est dégoûté, parfois de l'attitude de certains collègues, et il lutte, de l'intérieur, ne vous en déplaise.

Je défends bec et ongles mon conjoint ? Oui, peut-être. Mais surtout parce que j'aime ce métier. J'ai toujours aimé l'école de la république et je n'ai pas commencé à me poser des questions que quand je l'ai rencontré. J'aimais déjà l'école et les enseignants. J'ai toujours eu envie de défendre cette école, y compris contre ceux qui, à l'intérieur, n'en sont pas dignes. Cela a été et est toujours sujet à discussion, à la maison. Je ne défends que quand je crois, pas seulement par amour.

Je crois que j'arrête là cette discussion. Chaque fois, ça m'énerve et on n'avance à rien. Certains continuent de dire que les enseignants sont mous et paresseux, trop près de leurs avantages, d'autres parlent de vocation... Justement, nous ne parlons pas de la même chose.

Bonnes fêtes à tous.