La Question du Dimanche

C'est livré à toutes les sauces aujourd'hui :
"Il faut répondre aux angoisses légitimes"
En quoi, c'est légitime une angoisse ?

Oui, j'entends sans cesse, angoisses légitimes, inquiétudes dues à l'incertitude du lendemain etc. etc.

Pourquoi, ce serait légitime de s'inquiéter ? Si ça changeait les données du problème, je vous promets que je m'inquièterais aussi. Si cela aidait aux solutions, je m'angoisserais jusqu'à plus soif.

Cherchons à comprendre comment faire au lieu de se diminuer, ou diminuer les autres, en se confortant dans son rôle de victime. Quelle meilleure façon que d'expliquer les causes et les conséquences ? Respecter les gens, les prendre pour des adultes. On ne répond pas sérieusement en disant "vous avez raison de vous plaindre" mais en disant "essayons de comprendre un phénomène ensemble" "Trouvons, grâce à ces explications, les moyens, les outils et les ressources pour aller de l'avant".

S'inquiéter, s'angoisser, c'est se vider de son énergie (et bien sûr, au moment ou on en a le plus besoin) sans avancer d'un pouce.

Expliquer, apprendre, comprendre, permet de prendre les dispositions nécessaires pour aller mieux, d'appliquer les comportements adéquats. Et comprendre, c'est déjà aller mieux.

Oui, je sais, je fais un peu mes questions et mes réponses.

Comments

[Claudio]

Ah ce plaisir de servir à quelque chose !

[Barbara]

... c'était donc ça? Un mot posé sur un ressenti!
Le problème de l'angoisse est qu'elle arrive sournoisement parfois et c'est ce qui en fait sa légitimité... un événement soudai et c'est comme un reflex du coeur, du coeur, de l'esprit. Après que l'on puisse l'éviter dans certains cas, je ne dis pas, mais que l'on puisse la balayer d'un revers de main, je n'y crois pas rien... Quant à être désinvolte n'a jamais résolu les problèmes, ce serait plutôt reculer pour mieux sauter....

PS : A Didier : Tostakis!

[Didier]

Oui, la peur de la mort. Et dans certains cas, par ricochet, la peur de la vie.
En tout cas, merci la question du dimanche. Car je suis allé dans le dico. J'y ai appris que si l'angoisse n'est pas forcément légitime, il peut être légitime d'avoir des angoisses.
Légitime au sens de "dicté, justifié, explicable par le bon sens, la raison".
En fançais vieilli, l'angoisse, est une sensation de resserrement, une douleur physique localisée.
En langage courant, elle est une inquiétude intense, liée à une situation d'attente, de doute, de solitude et qui fait pressentir des malheurs ou des souffrances graves devant lesquels on se sent impuissant.
Enfin, en langage médical, une angoisse est un malaise caractérisé par une peur intense accompagnée de sensations de resserrement à la région épigastrique, d'oppression respiratoire et cardiaque, de sueurs, de frissons, ou au contraire d'une sensation de chaleur.
Alors soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien ?

[Dominique]

Je vais tenter de faire comme toi, Claudio :-)
Mais ça va être dur...

[Claudio]

Sylvie, je trouve l'affirmation un peu péremptoire. Je connais des gens qui ne s'angoissent pas et sont pourtant très altruistes, très modestes et qui, au contraire, préfèrent le risque au confort, la liberté à la sécurité et la communication approfondie aux banalités.

Parce que le questionnement et l'angoisse ce n'est pas la même chose. Tout ce qui est géré en amont permet de mieux appréhender et surtout de rester aux commandes. Si ce n'est pas fait, on subit...
Ne pas angoisser c'est se vouloir du bien. Et c'est s'approcher de la réussite.
Bien sûr, qu'on peut décider de ne pas angoisser. Pas en claquant des doigts mais en réfléchissant et en apprenant. (un peu péremptoire à mon tour ? ;-)

Helena, l'angoisse ne m'angoisse pas. Je suis toujours abasourdi de voir à quel point on se complique la vie, on se fait porter des poids inutiles... alors que c'est possible de simplifier et alléger. Seulement ça demande des efforts permanents. Des ajustements successifs. Mais, c'est tellement plaisant, intéressant, décontractant, apaisant de faire des efforts permanents ! On est toujours récompensés.

Peut-être qu'il me manque une case, mais s'il y a un truc qui ne m'angoisse pas, c'est la mort.
J'ai décidé d'être immortel.
Un jour, il sera prouvé que j'avais tort de le croire.
Jusque là, je fais comme si.