Sourires
Les sourires se perdent.
C'est vrai enfin, faire la gueule est devenu sport national.
"Mais oui, mais c'est la crise Monsieur !"
"Au bout du monde, les ventres vides sourient plus que toi,
Camarade"
J'en suis à apprécier le sourire hypocrite du vendeur intéressé, tellement ça
devient rare.
Personne n'oblige à fermer son visage, crise ou chômage. C’est la plainte qui
bloque le sourire.
Et ça se renfrogne donc, méchamment.
Puis, sous pression, sous trop de pression, ça explose et là, ça s'excite, ça
ricane, ça se divertit... pour relâcher la tension.
Où est passé le sourire qui vient de tout au fond ? Celui de la joie. De la
plénitude. Le sourire vecteur. Le sourire carburant. Le sourire serein. Pas le
béat. Le lucide et pourtant vrai. Lucide et authentique.
N'attendons de personne qu'on nous le rende. Retournons le chercher.
Regardez la télé (pas trop). On y voit des sourires imbéciles ou plutôt des
imbéciles sourire. Ou bien, des ricanements sans fin, nerveux. Pathologiques.
Alors quand on voit les politiques et les syndicalistes, on atteint des sommets.
Les premiers n'osent pas. Vous comprenez les Français souffrent, ce serait indécent.
Au contraire, lâchez-vous et prenez-les pour des adultes. Yalla, disait
l'autre.
Quant aux seconds, je pense que c'est livré avec la fonction. Leur tête finit par me faire peur surtout quand on descend
vers le sud (vous m'avez compris). Ne restent que les finalistes de la Présidentielle pour sourire. Est-ce à dire qu'ils étaient bien à leur place ?
On ne va pas sourire pour sourire. Mais juste sourire pour celui qui est en
face, ce serait déjà pas mal. Le sourire est boomerang.
Et puis je nous rappelle, nous qui lisons, que nous sommes en vie. (Tout le monde
ne peut pas en dire autant)
Petit cadeau
du jour pour finir :
un sourire vertical
pour VIVRE DEBOUT
Autre chose : Pour les sportifs intéressés. C'est aujourd'hui que débute ma préparation au Marseille Marathon du 26 avril. J'ai choisi, cette fois-ci, un programme moins rigoureux, intitulé "pour les + de 50 ans". 4 sorties hebdomadaires, dont une longue, sur 10 semaines axées sur l'endurance. Peu de fractionnés.