J'ai fini par le voir

J'ai fini par voir "Entre les murs"

Les extraits tartinés sur petit écran m'avait un peu fâché avec l'idée de me déplacer. La Palme d'Or me soufflait que je pouvais me tromper. Les échos en stéréo me cataloguaient "réac" et accusateur d'intentions.
Je ne décelais, a priori, pas la portée sociale d'une telle œuvre. Je ne comprenais que couic à l'intention de redorer le blason d'une jeunesse, certes perdue, mais victime avant tout. J'étais, ignare parmi les ignares, incapable d'apprécier les accents de vérité d'un cinéma brut, "proche des gens" et engagé, sans guillemets.
Bref, je reculais pour allez voir ce film car j'étais un imbécile. Point à la ligne. Et point de procès d'intention dans ce sens-là, bien sûr.

Désormais, c'est différent, J'AI VU LE FILM.

Alors, cette fois-ci, je juge sur pièces et je le dis tout net et de façon péremptoire : Ce genre de film est une catastrophe pour notrte société et pour notre jeunesse. Une catastrophe.
Si j'étais jeune et un peu paumé, c'est clair (c'est comme ça que je dirais "c'est clair") je me sentirais bien libéré. On y voit un laxisme mièvre s'adaptant aux élèves à tous les niveaux. Le héros-prof' se justifie à tout bout de champ au lieu d'asseoir son autorité et de ne rien lâcher. L'administration lui emboite le pas et les parents font la loi. Enfin, tout le monde sait de quoi je parle.

Que chacun fasse les films qu'il veut, mais qu'on relaie ces méthodes pour les donner comme valeurs d'exemple me sidère.
Comment dans ce monde de l'enseignement n'a-t-on pas compris que c'est justement ces postures pseudo-intellos qui bousillent nos mômes ?
Je parle en citoyen, en père (et grand-père). Pas en spécialiste. Et j'imagine bien que les choses sont bien plus complexes vu que chacun y va de sa méthode. En tous cas, celle-là elle m'insupporte au plus haut point.

Toujours réac ? Encore plus réac ? Je m'en fous comme de ma première dictée.
Je ne sais qu'une chose. Plutôt posé habituellement, j'ai eu du mal à aller au bout du film tellement je bouillais de voir de tels comportements absurdes et contre-productifs.
N'entre pas dans le cercle des poètes disparus qui veut.

Comments

[helenablue]

As-tu vu la journée de la jupe?

[Tiphaine]

La guidance des enfants... de mieux en mieux ! Enfin, si elle danse, c'est toujours ça de pris !

[Claudio]

Si je tombe pile sans le savoir, c'est toujours toi qui nous le fais savoir.

[Didier]

A ta manière, finalement, tu avais fêté ça ;-)
Vu sur le net
"Le 5 octobre est une journée au cours de laquelle sont célébrés les enseignants et le rôle central qu'ils jouent dans la guidance des enfants, des jeunes gens et des adultes à travers l'apprentissage tout au long de la vie."

Le site officiel de l'action permet aux plus audacieux d'envoyer un courrier électronique à leurs professeurs : http://www.ei-ie.org/worldteachersday2009/fr/

L'occasion de lancer une chaîne "Je me souviens ..." - L'école et toi - Raconte-nous trois moments de bonheur de l'enfant, du collégien, du lycéen, de l'étudiant qui sommeille (toujours) en toi ...

[Tiphaine]

J'ai lu le livre, c'est pour cela que je n'ai pas été voir le film. J'ai passé cinq ans dans un collège "pire" que celui-là et je ne me souviens pas de m'être avilie comme le héros du livre, et du film, le fait.
Notre école est folle, notre société aussi... Oui, cela existe McBarbara, mais si ça pouvait moins exister, ce serait plutôt bien je crois.
Je ne trouve pas ça normal qu'un prof tolère que ses élèves ne l'écoutent pas, utilisent leur lecteur mp3 en classe, bouffent du chewing-gum devant lui, l'interrompent à tout bout de champ, j'en passe et des meilleures. pas normal qu'un prof fasse le cours non en fonction de ce qu'il a décidé pour le bien de ses élèves mais en fonction de leurs envies. On n'est pas chez MacDO. Et pourtant, c'est bien vers une école du prêt à consommer qu'on va, avec des enfants qui ont des réflexes de consommateurs et exigent que le prof s'adapte à leurs désirs. Je ne crois pas qu'on élève un enfant en allant vers le bas, le verbe "élever" le dit bien...
Je dois être réac moi aussi, mais dans ma classe on n'humiliait jamais le prof. Ni l'élève...