La Question du Dimanche

C'était quoi
votre 20h/20h15
le 10 mai 1981 ?

Un dimanche où je travaillais. Mon frère était venu me chercher en voiture. Il ne fallait sous aucun prétexte rater l'heure.
20h : Grand silence.
Toute la famille, devant l'écran de télévision, retient son souffle.
Le cri de joie collectif soulève toutes les fesses du canapé, en même temps. Quelqu'un file au frigo et ramène la bouteille de champagne que nous avions choisi Rosé.
Un monde nouveau s'ouvrait... quelques temps.
(Très peu de temps. Le lendemain, j'entendais que quelques abrutis avec agressé des conducteurs de voitures de luxe. C'était déjà fini. Les années qui suivirent je fis semblant d'y croire)

Comments

[Claudio]

Merci Louis-Paul pour le lien. J'avais oublié que j'avais commenté ce billet de Patrick.
Ouf, j'y ai dit la même chose ;-)

[Louis-Paul]

Copié/collé de mon commentaire sur le Blog cité par Dominique et à la presque même question:
« Et vous que faisiez-vous le 10 mai 1981 à 20 heures? »


20H: Il y avait un cœur qui bat devant l’image du petit écran et un cœur triste d’être seul et de ne pouvoir partager...

20H30 : Il y avait la joie partagée avec mes amis du côté du Boulevard Delfino(point de ralliement) puis la marée humaine sur l’ancienne et bien nommée ce soir là avenue de la Victoire.
Mais déjà, quelques apparatchiks d’un certain parti qui voulait récupérer cet élan de joie spontané.


http://patrickmottard.blogspot.com/2008/05/10-mai-1981-20-heures.html

[Claudio]

Merci pour vos témoignages. Aucun venant de ceux "qui ont perdu".
Pointe-à-Pitre, c'est original.
Intéressant de voir les réactions des plus jeunes.
Et j'ai adoré la frustrante "pudeur républicaine".

[Dominique]

C'est dans le bureau de vote où j'avais passé la journée, au coeur de la cité de Las Planas à Nice Nord, que j'ai compris que "nous" avions gagné, en entendant les clameurs des habitants de la cité. Pas de grands cris de joie dans le bureau : il fallait garder une certaine pudeur républicaine. Mais les regards et les sourires échangés entre assesseurs de gauche en disaient long...
J'ai rejoint la fête ensuite sur l'avenue Jean Médecin, la place Masséna et partout... Je n'ai pas vu d'agressions, que ce soient contre des voitures de luxe ou d'autres : que des gens heureux...
Patrick a consacré un de ses "Fragments de Nice" à cette soirée. Mais tu dois le savoir...

[Barbara]

Même mouvement de fesses qui de lèvent du canapé d'un bond! Des hurlement qui raisonnent dans cet appart de fonction au dessus de l'école et puis moi, j'aboie avec la meute joyeuse.. Sur les 4 logments, seul le notre semblait en fête! ce n'était un secret pour personne et pourtant peu de temps après a cause des idées politiques de mon pere, encore plus a gauche, mon frère a failli être privé de voyage scolaire.... Jamais rien compris a la politique.... Mais j'ai aimé cette agitation du moment!