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Ambition Passionneur
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15 janvier 2009

Peur d'écrire ?

CanalBug a fait des siennes. Billet arrivé en retard, édité "manuellement".

Écrire est un plaisir, un bonheur, un besoin, un travail et bien d'autres choses encore, suivant les personnes.
Écrire, m'apparait dans tous les cas, une action noble.

Mais, dans l'acte d'écrire, je ressens toujours ce frein qui retient la main.
"Attention à l'emphase !"

Alors, je m'aperçois que lorsque l'écriture monte, décolle du sol, à la manière des personnages de Folon, ou à l'inverse lorsqu'elle détaille, triture, malaxe, fait des nœuds, je décide de casser l'élan.
Bien ou pas bien ? Je ne sais pas.
Je sais que souvent, cela passe par un mot plus quotidien, ou un nom propre, une marque et d'autres fois par une naïveté voire une puérilité.
Une autre astuce encore s'invite. C'est la dérision et l'auto-dérision surtout.
Bref.
L'idée est toujours de fuir l'emphase, la prétention. Et pourtant, le lecteur aura son propre jugement. Il pourra nous tenir rigueur de ces retenues et trouver de la suffisance où l'on croyait exprimer de la modestie.
On ferait mieux de tout cracher sans trier.
Cela arrive heureusement quelques fois. Avec cette fameuse écriture automatique, expérience paroxystique s'il en est.

Mais souvent, pour ce qui me concerne, je me crois à l'abri de ce risque. J'ai dit "je crois"
La raison en est simple. Pensant plus vite que j'écris, une idée pousse l'autre toujours, toujours. Pas le temps de se développer. Pas le temps de grandir, d'être modelée. Et hop, la suivante, la suivante... et je finis par m'embrouiller.

J'envie les gens qui ont fait des études et savent écrire "posément". Ils structurent, font des plans, développent des idées. Bons pédagogues, ils écrivent pour les autres et avec leur tête.
Prolétaire de l'écrit, j'ai la plume rustique, la pensée du bourrin, mais au galop, et la culture sommaire.
Je fais avec. J'écris avec.

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Commentaires
V
Les dessins de Pauline, qui en veut à l’écriture, mais qui se réjouira certainement de vos commentaires : http://dessinsdepauline.blogspot.com/<br /> <br /> « Ma mère-écrivain- et moi nous battons régulièrement pour déterminer qui, du dessin ou de l'écriture, est venu en premier dans l'histoire de l'humanité. »<br /> <br /> « A force de défendre ma cause, j'en suis venue à éprouver une certaine méfiance à l'égard de l'expression écrite, tout particulièrement des écrivains -à qui on ne peut jamais faire confiance-, des dactylos, des pigistes, des plumes, des claviers d'ordinateur, des stylos à encre, des bics... »
V
Merci pour le compliment. Et la musique de ton site, sans oublier celle des mots. C’est le cas de quelques autres blogs dont on croise les auteurs ici.<br /> <br /> J’ai quelques sites derrière moi mais pas de blog. Si j’en avais un, je l’appellerais peut-être « ambition dérouteur », mais « ambition » me gêne un peu. En ce moment je m’amuse plutôt à être coucou.
I
des métiers... pour être médecin, avocat, magistrat, etc.. il faut bien faire des études. Pour etre passée par là, je peux t'assurer que faire des études et obtenir son diplôme procure une immense satisfaction. Je me souviendrai toute ma vie de ma soutenance de thèse.<br /> La fac de lettres, c'est autre chose...
D
Faisant mon bonhomme de chemin à l'université pendant les années où nous huions un éphémère secrétaire d'état du nom de Devaquet, j'ai peu à peu ressenti très fort en moi l'immense et incongru décalage qui pouvait exister entre l'idée que l'on se fait des chères études et la réalité des futurs élites de la nation. Je ne me sentais pas du tout chez les plus intelligents et les plus cultivés, plutôt chez ceux qui allaient de diplômes en diplômes faute de mieux, faute de projet, faute d'envie.<br /> Bon, d'accord, j'étais en face de lettre. C'était peut-être différent entre fac de sciences, de droit ou de médecine. <br /> Mais ça m'a toujours fait marrer que les yeux des autres brillent quand quelqu'un annonçait son diplôme lorsque je pensais à la réalité qu'il y avait derrière.<br /> Si les études apprennent bien sûr des choses et notamment à savoir, à construire des raisonnements, je pense aussi que les études et les diplômes déforment la pensée autant qu'ils la forment.<br /> J'ai toujours préféré les autodidactes, suivant en cela à la lettre un conseil d'un professeur qui m'avait dit un jour : quand vous commencerez votre vie professionnelle, commencez par tout oublier, apprenez et vous transformerez votre savoir en connaissance. Avec l'expérience, cela devrait donner quelque chose.<br /> J'ai toujours aimé les autodidactes, parce que leurs défauts sont plus chaleureux que ceux des non autodidactes et leurs qualités souvent plus riches.<br /> Il reste au final quoi ? Des chemins de vie, qui valent tous leur pesant de quelque chose.<br /> Je suis un partisan du chacun est expert de sa vie quotidienne.<br /> Pour cela, aucun diplôme, aucun mot qui manque, aucune jalousie.<br /> J'en connais des surdiplômes qui ont peu de mots, qui font des fautes à toutes les phrases, qui ne savent pas aligner trois phrases autrement qu'en répétant ou en recopiant...<br /> Comme on dit dans un terroir que j'aime, c'est à la fin de la foire que l'on compte les bouses.<br /> Qu'à la fin de sa propre foire, chacun compte ses bouses et on verra bien ;-)<br /> Alors écrire, dans tout ça...
L
Désolé pour ci-dessus, mon clavier avale parfois des lettres!
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